Au premier coup d’œil, on fait plutôt la grimace: des mots (beaucoup trop, beaucoup trop gros!), de larges bandes rayées, et des couleurs à n’en plus finir... Exit les photos de carottes sur les boîtes de carottes: chez Monoprix, les produits ne s'exhibent plus, ils nous parlent! Aucune image, des mots, rien que des mots...


Et puis on finit par se dire que c'est pas si mal, voire même carrément génial.


Le but était d’apporter plus de lisibilité à sa marque distributeur d'entrée de gamme (produits MDD) : Monoprix  a plutôt bien réussi. Un nouveau nom (« M » devient « Monoprix »), mais surtout une nouvelle identité visuelle, en rupture totale avec les codes du packaging.

 

monoprix-packaging


C'est osé, et courageux à la fois. Avec ce côté Pop Art très séduisant, les produits deviennent de véritables objets de décoration : on ne cache plus les boîtes de conserve au placard, on les expose sur les étagères de la cuisine. Mais le design peut sembler lourd et vite devenir indigeste pour le consommateur. Car si ce nouveau packaging habille de façon élégante les boîtes de tomates par exemple, le résultat est plus mitigé pour d'autres produits tels que le jambon, que l'on rangerait plus facilement dans une catégorie « 1er prix ».

 

 

monoprix-affichage    

 

Osé, mais pas si risqué. En effet, la marque Monoprix reste cohérente avec sa politique de communication habituelle, puisque cela fait déjà quelque temps que ce style « bayadère » est utilisé dans ses publicités. Mais alors que précédemment Monoprix ne se distinguait de ses pairs de la grande distribution que par son alignement «haut de gamme », voici que la rupture est nettement consommée : on ne se contente plus de copier pâlement les marques nationales, on fait « bande » à part.


Tant bien même que l’on achèterait les produits « Monoprix » uniquement pour le plaisir de lire « A poêle le boudin » sur sa barquette de boudin noir, ou « On a tous un côté fayot » sur sa boîte de haricots blancs. 

Tag(s) : #Packaging